Les artistes qui trompent l’oeil : Georges Rousse et Felice Varini

Les œuvres de Georges Rousse et de Felice Varini relèvent à la fois de la peinture, de l’architecture, du graphisme et de la photo. Ils peignent dans des lieux désaffectés ou des galeries d’art, des formes géométriques qui s’introduisent virtuellement dans l’espace par effet d’optique : « Soudain nous nous retrouvons égarés dans le dédale primitif de la vision brute, dépouillée de ses habitudes et de ses repères. Nous sommes renvoyés à l’à peu près de la construction du monde par les sens, propulsés dans le désordre des associations libres et hasardeuses, du côté du rêve et de la projection. Et dans le quiproquo fondateur de notre existence spatiale. Les façades, les murs, les plafonds, les tuyaux qui les parcouraient sagement, les lignes ordonnées et rassurantes de la perspective et de l’architecture, le paysage se révèlent pour ce qu’ils sont : un amas informe et aléatoire, rencontres sédimentées du temps cosmique et du temps humain. » Joël KOSKAS

 

Georges Rousse

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Si le processus de création et de réalisation est le même pour les deux artistes, ce n’est pas le cas de ce qu’ils considèrent être l’œuvre finale. Tandis que Georges Rousse n’intervient que dans des bâtiments destinés à la démolition, et donc inaccessibles au public, Felice Varini, lui, préfèrent les lieux publics, où le spectateur peut chercher lui-même ce qu’il appelle le point de vue privilégié : « A partir du moment où je définis un point de vue, il y en a dix mille qui apparaissent, qui sont propres à chaque visiteur, à la perception de chacun sur le site même. Certains ne découvrent jamais le point de vue privilégié. Et je ne leur dis pas «mettez-vous là, vous allez voir un cercle, une ligne brisée… » Tout le monde sait ce qu’est un cercle. Montrer un cercle n’est pas le but. » Pour Georges Rousse la démarche est différente puisque c’est la photographie de l’œuvre qui permet de matérialiser sa démarche : « Mon unique projet est de transformer le lieu, de tout mettre en œuvre pour cet instant de la prise de vue qui est un moment extrême dans la relation intime de l’espace à la peinture, à la photographie et à moi-même. » « La photo, c’est la mémoire de ce lieu puis la mémoire de l’action dans ce lieu. »

 

 

Felice Varini

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8 Commentaires

Classé dans #5 Vendredi : l'Art, c'est l'ART

8 réponses à “Les artistes qui trompent l’oeil : Georges Rousse et Felice Varini

  1. merci M.
    Varini, thomas m’avait déjà fait découvrir et c’est vraiment un artiste que j’aprécie tout particulièrement.
    Les formes géométrique qui change l’espace dans lequel elles sont introduite et vice et versa c’est quelque chose que je me suis introduit jusqu au bout du bras…
    merci.
    Malevich ? pour quand?

  2. Bichon

    Pourquoi tant de haine pour une porte fenêtre ouverte sur le lumière ?

  3. richard h

    à ceci près,

    que rousse emprunte des formes et des méthodes, mieux il puiile, que ce soit dans le travail de varini comme celui de matta clark.
    il suffit de comparer les dates pour s’en apercevoir.

  4. Un grand merci pour cet excellent article

  5. Un grand merci pour cet excellent article
    amicalement
    Gilles

  6. Un grand merci pour cet excelent article
    amicalement
    Gilles

  7. cacaman

    j’avoue que avAnt d’allée sur le site j’avait des gros probleme de constipassion, j’en était a devoir porté des couche. mais en arrivant sur ce site , en voyant les oeuvre, je me suis chier dessus un bon coup et tout allait mieux.
    MERCI SUPER CONNASSE

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